La DHEA et les effets secondaires sur la santé

La dehydroépiandrostérone ou DHEA, est une hormone stéroïde, une cousine chimique de la testostérone et l’estrogène.
Elle est produite du cholestérol par les surrénales, situées au dessus des reins.
Pour les premières années de vie, les surrénales produisent très peu de DHEA. Elles commencent à en produire vers l’âge de 6 ou 7 ans.
La production est au maximum dans le milieu de la vingtaine, quand la DHEA est la plus concentrée des hormones en circulation.
Dès le début de la trentaine, il y a une décroisance progressive dans la production de la DHEA , et les personnes de 75 ans n’ont que 20% de la DHEA en circulation de ce qu’elles avaient 50 ans plus tôt. A tout âge, les hommes tendent à avoir des taux plus élevés que les femmes.

Dhea, effets secondaires :

Des études chez l’animal tendent à prouver un effet sur la mémoire des rats. Quant aux effets sur l’homme, le sujet reste entouré d’un grand mystère. On a pu établir que la DHEA est en partie synthétisée directement dans le cerveau et pourrait se fixer sur certains récepteurs impliqués dans les facultés d’apprentissage et de mémorisation. Toutefois peu d’études ont pu confirmer cet effet chez l’homme. Bien au contraire, on trouve plus facilement dans la littérature scientifique des études réfutant l’intérêt d’un apport supplémentaire de DHEA.

dhea

Publiées au début de cette année, deux études5,6 font le point sur les recherches effectuées à ce jour sur les effets de la DHEA sur les fonctions cognitives, la démence et la dépression. Les deux concluent que les données actuellement disponibles ne permettent pas de mettre clairement à jour une quelconque amélioration de la mémoire ou de l’état dépressif.

Ne pas associer un traitement à la DHEA avec un traitement hormonal substitutif !
La DHEA est transformée dans l’organisme en différentes hormones.
Ainsi, le cumul de ces deux traitements peut entraîner une augmentation des estrogènes qui peut représenter un risque de cancer hormonodépendant.
Quant à choisir entre les deux traitements, le dernier rapport de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé est sans appel : chez la femme ménopausée, le bénéfice du traitement hormonal substitutif oestro-progestatif est démontré.
Ce type de traitement ne doit en aucun cas être abandonné au profit d’un traitement par la DHEA dont les effets sont incertains. Ces deux traitements ne doivent pas être associés pour éviter un surdosage en oestrogènes.