Point d’information sur l’amiante
Massivement utilisée pour ses qualités isolantes, l’amiante est interdite en France depuis 1997. Le risque lié à l’amiante se caractérise par une exposition à des fibres en suspension dans l’air et susceptibles d’être inhalées en grande quantité, de façon prolongée, c’est-à-dire durant de nombreuses années. Le délai d’apparition des affections qui y sont liées est de plusieurs décennies. Ce risque concerne donc les personnels ayant été amenés à travailler directement sur des matériaux friables contenant de l’amiante (matériaux dits de classe 3), ou étant intervenus sur ceux-ci pour des opérations de maintenance ou d’entretien, mais avec un niveau d’exposition intense. Chaque personne concernée est informée et incluse dans un processus de contrôle médical continu.
L’AP-HP a procédé à l’inventaire de ses 3,5 millions de m2 de surface bâtie à partir de 1996 et a adopté une démarche de protection de ses personnels dès 1998.
En mars 2005, un plan d’action visant à garantir la maîtrise du risque en renforçant les actions déjà engagées a été adopté à l’unanimité du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l’AP-HP. Il comporte un volet central portant sur le suivi des personnels potentiellement exposés et un volet déconcentré concernant principalement la sécurisation des bâtiments. Il formalise l’implication et l’engagement de l’AP-HP afin d’assurer une mise en œuvre partagée au niveau des sites et des directions fonctionnelles. Il fait depuis l’objet d’une communication semestrielle au CHSCT central de l’AP-HP.
Les professionnels de l’AP-HP ayant été potentiellement exposés sont identifiés et placés sous surveillance renforcée. Le nombre de maladies professionnelles déclarées et reconnues s’établit à 132. Les agents concernés sont individuellement pris en charge par l’AP-HP et bénéficient d’un accompagnement pour les démarches administratives, y compris la constitution d’un dossier complémentaire pour solliciter une indemnisation auprès du Fond d’Indemnisation des Victimes de l’Amiante (FIVA).
L’AP-HP a mis en place en anticipation de son obligation réglementaire, une formation de prévention des risques liés à l’amiante destinée aux travailleurs concernés. Les premières sessions se sont tenues en juin dernier et se poursuivent.
A ce jour, il n’existe plus d’amiante de classe 3 dans les flocages et faux plafonds dans les bâtiments de l’AP-HP.
EN FRANCE (pas seulement à l’HP-HP), la classe 3 est une invention pour tromper le monde : qu’appelez-vous friable ? Bla-bla-bla. L’important serait qu’il n’y ait pas de fibrille d’amiante dans l’atmosphère respirée, parapluies administratifs ouverts ou non.
La seule chose crédible serait donc une mesure de l’exposition, et en pg par m3, SVP, non en nombre de fibres par litre [comptages très compliqués, tirés par les cheveux et qui, en plus, négligent, conformément aux injonctions de l’AC[G]IH (lobby, rien moins que gOverNmental, des producteurs américains de cancérogènes) les fibrilles plus courtes que 5 µm, celles qui sont les plus faciles à incriminer car elles initient (initiatrices) des cancers spécifiques (mésothéliomes et, probablement, lymphomes). Les fibres de plus de 5 µm de long promeuvent (promotrices) des cancers variés et donc beaucoup plus difficiles à leur rattacher. La France éternelle a calé dès 1967 sur l’évaluation honnête des expositions. Elle l’a fait pour déjouer les études épidémiologiques sérieuses (qui avaient été faites en fonction d’expositions évaluées en masse totale, comme l’Administration devrait l’exiger si elle n’était pas achetée, comme on le devine avec l’entourloupette supplémentaire de la classe 3)].
Sait-on que, malgré ces tripotages, les inspecteurs du travail n’ont jamais fait, depuis leur fondation il y a plus d’un siècle, un seul procès verbal d’exposition à l’amiante ? Cela donne la mesure de la bonne foi de l’État dans son ensemble et du crédit à donner à ses feintes de balayeur.