Sida : protéger, dépister et traiter

traiter et depister le sida

Arrêter le sida n’est plus un slogan, c’est tout un programme

Aujourd’hui, nous savons comment mettre fin au sida. A l’occasion du 1er décembre, AIDES entend être force de proposition et demande à tous les responsables politiques de se mettre à la hauteur de l’enjeu. Le 30 novembre à 10h00, nous organisons une conférence de presse avec l’association ONE, suivie toute la journée du 1er Décembre par des actions de sensibilisation dans toute la France.

2011 : constat historique. La lutte contre le sida vit son plus grand bouleversement depuis l’arrivée des trithérapies en 1996. L’utopie d’hier devient réalité : la fin de l’épidémie est possible. Les études scientifiques se succèdent, ébauchant le même espoir. Non seulement les traitements sauvent les malades, mais nous sommes désormais certains qu’ils empêchent les nouvelles infections. Une révolution intime pour toutes les personnes séropositives qui craignent de contaminer leur partenaire. Une formidable promesse pour les pays du Sud, accablés par un fléau qui ne cesse de gagner du terrain. Car c’est là tout le paradoxe : alors que nous détenons enfin la solution, les financements patinent et partout les droits des publics les plus vulnérables reculent. Cette année encore, 2 millions de personnes sont mortes faute de traitement. Pour 2 personnes mises sous traitement, on déplore encore 5 nouvelles contaminations. Sans moyens adéquats et détermination politique, l’épidémie avancera toujours plus vite que la lutte.

2012 : enjeu historique. Les prochaines élections seront l’occasion de placer nos dirigeants, actuels ou futurs devant cette responsabilité historique. Car des solutions existent pour mettre fin au sida. AIDES en a fait un recueil de propositions concrètes, qui peut se résumer par un slogan clair :

Fin du sida = protéger + dépister + traiter.

En France, AIDES demande la mise en œuvre d’une politique volontariste et ambitieuse, qui protège les populations les plus fragiles en garantissant leur droit à la santé, à des conditions de vie décentes et à une prise en charge de qualité. Pour Bruno Spire, président de AIDES..: « Lutter contre le sida, c’est tout le contraire de la politique qui consiste à faire la chasse aux pauvres et aux étrangers. Cette politique-là, nous constatons chaque jour ses effets délétères sur le terrain. Elle précarise les plus vulnérables et les éloigne du dépistage et de la prise en charge médicale. Les résultats des enquêtes menées auprès de nos différents publics sont édifiants. Ils démontrent clairement que sans accès effectif aux droits et aux soins pour ces populations, il est impossible d’arrêter l’épidémie ! »

Sur le plan international, nous demandons à la France qu’elle retrouve son leadership passé, et qu’elle tienne ses promesses en faveur de l’accès universel aux traitements. Là aussi, AIDES propose des solutions pérennes et appelle nos dirigeants à ne plus considérer la lutte contre le sida comme une charge économique. Garantir l’accès aux traitements et le respect des droits pour TOUS et PARTOUT, c’est investir dans l’avenir, pour la croissance et le développement.